Les signaleurs font partie intégrante des courses depuis les débuts de celles-ci. Autrefois placés directement sur le circuit, les signaleurs ont vu leur position de travail changer au gré des années et entre vous et moi, ce fut un changement indispensable pour la sécurité de ces derniers. À l’Autodrome Granby et au RPM Speedway, nous avons la chance de pouvoir compter sur un excellent « flagman » en la personne de Benoit Savoie.
Dans le monde des courses depuis sa tendre enfance, Benoit a attrapé la piqûre grâce à ses parents qui préparaient dans le garage familial la voiture de Richard Ti-Rouge Bertrand. Pour certains, la passion des courses est arrivée à l’adolescence mais pour Benoit, nous pouvons affirmer qu’il est tombé dedans quand il était petit. Son plus vieux souvenir de courses est de se déplacer à l’Autodrome Drummond du temps que le circuit avait un 5/8e de mille en motorisé avec la famille. Il faut savoir que du temps de la grande « track », il était possible de se stationner au centre du circuit.
Au milieu des années 1990, les parents de Benoit prennent la décision de cesser d’aller aux courses pour se consacrer à leur commerce de réparation générale d’automobile. Alors sans voiture à s’occuper, il s’intéresse au métier d’officiel aux courses. Il suit alors les traces de son frère Martin et aussitôt qu’il décroche son permis de conduire, il se joint à l’équipe d’officiels du Stadiaume de St-Guillaume. Commençant dans les puits, il occupe successivement les postes de signaleur dans le droit arrière, signaleur-chef et devient même directeur de courses lors des événements RaceRock présentés en fin d’année. Pour ne pas perdre la main durant la saison morte, il est aussi signaleur lors des épreuves sur glace disputés à St-Guillaume. Évidemment, à force de regarder les autres courser, il veut lui aussi conduire sa voiture et pendant 3 hivers, il compétionnera sur la glace au Stadiaume.
En 2002, Benoit a envie de faire un retour à l’Autodrome Drummond mais cette fois comme officiel. Envoyant son intérêt par courriel, il reçu une réponse de Francis Potvin et fut engagé comme assistant-signaleur aux côtés du vétéran Gilles Cusson. Côtoyant les équipes de courses à chaque semaine, c’est en 2004 qu’il se lie d’amitié avec les membres de l’équipe de Michel Dusseault de la région de Victoriaville. Lors de la saison morte, on offre à Benoit de devenir le signaleur en chef de l’Autodrome Drummond en remplacement de Monsieur Cusson mais celui-ci décide de se joindre en tant que mécano à l’équipe de Michel Dusseault. Il sera membre de cette équipe jusqu’en 2010. C’est cette année-là que les gens du RPM Speedway l’approchent pour remplacer lors du dernier programme de la saison. Ce qui s’avérait un remplacement d’une course s’est étiré et c’est depuis ce jour qu’il est le signaleur-chef du RPM Speedway. Lors de l’entrée en fonction de Steve Salvas comme directeur de courses au RPM Speedway et à l’Autodrome Granby en 2014, Benoit est devenu signaleur-chef de l’Autodrome Granby.
Pour Benoit, cette journée est fort spéciale puisque pour lui, devenir signaleur-chef dans un endroit prestigieux comme l’Autodrome Granby relevait du rêve. Pour lui, Granby est aux courses ce que Daytona l’est au Nascar. Aujourd’hui, bien qu’il se considère encore chanceux d’oeuvrer à Granby, il perçoit l’Autodrome comme un endroit oû il est bien, où il se sent comme chez lui.
C’est d’ailleurs à l’Autodrome Granby qu’il a vécu son moment le plus mémorable en carrière. Bien souvent, la série Gros-Bloc arrive avec son propre signaleur mais il arrive parfois que celui-ci n’est pas disponible et ils se tournent alors vers le signaleur-chef maison pour faire la course. La première fois qu’il a pu être signaleur-chef pour une course de la série Gros-Bloc demeure le plus beau moment en carrière pour Benoit.
Les tâches du signaleur-chef ne consistent pas seulement qu’à devoir agiter les drapeaux vert, jaune, blanc et quadrillé. Il doit aussi se concentrer sur le leader de la course, surveiller les retardataires et les accidents. Cette concentration accrue fait que Benoit n’a pas peur lors d’accident arrivant près de la tour. L’adrénaline et la concentration demandées font qu’il n’a pas le temps d’avoir peur lorsqu’il se passe quelque chose. Il doit aussi prendre des décisions rapides qui peuvent être difficiles. Par exemple, lorsque survient un accident et qu’il doit décider si le pilote fautif mérite une sanction ou bien que c’est seulement un incident de course.
Outre le temps passé aux différentes pistes de courses, Benoit parcoure les différents circuits de voitures téléguidées. Il participe aux différents championnats disputés sur des ovales en terre-battue. Il aime bien aussi participer à des courses en ligne avec plusieurs autres Québécois à Iracing. Il décompresse en allant camper avec la famille en motorisé. Il aime beaucoup la musique et il a d’ailleurs été le DJ de l’Autodrome Drummond
pendant 4 ans.
En terminant, je lui ai demandé s’il avait un message pour les coureurs en vue de la saison 2019. Son message est simple, amusez-vous. Nous sommes tous là à cause de la passion commune qui nous habite et nous sommes chanceux d’avoir de belles pistes et de belles installations au Québec.
Merci Benoit pour le temps accorder et nous te souhaitons une magnifique saison 2019.